Il n' y a pas qu'une seule définition du soufisme aussi en se
référant à Wikipédia on peut trouver que le mot "soufisme " viendrait de Ahl al-soufa (أَهلُ الصُّفَّةِ [ahl aṣ-ṣuffa], « les gens du banc » en
référence à ceux qui vivaient dans la Mosquée du Prophète à Yathrib (Médine),
et qui furent mentionnés dans le Coran comme « la compagnie de ceux qui
invoquent leur Seigneur matin et soir désirant Sa face » et qu'on aurait
désignés par le mot Suffiyya. Cette deuxième hypothèse est parfois comparée à
ahl al-Saff, (أَهلُ الصُّفَّ [ahl aṣ-ṣaff], « les
Gens du Rang »), dans le sens de « premier rang » béni et élite de la
communauté.
Une troisième
définition: le mot « soufisme » serait tiré de al-souf (ﺻﻮﻑ [ṣūf], « laine » qui donne صوفيّ
[ṣūfīy], « laineux »), du fait que les ascètes de Koufa s'en revêtaient ; c'est
ce que retient l'historien Ibn Khaldoun. Le soufi portait en effet un vêtement
de laine, comme les pauvres en signe de modestie....
Certains maîtres soufis disent à propos du soufisme que:
"...c'est la station de l'Excellence en islam, il est
attachement à la loi divine et il n'est guère miracles ou prodiges, car même
des pervers ou des mécréants peuvent avoir des prodiges: la droiture est
meilleure que milles miracles."
D'après L'Imam Malik Ibn
Anas: "Celui qui étudie la
jurisprudence et n'étudie pas le
soufisme est un pervers (fâsiq); et celui qui étudie le soufisme et n'étudie
pas la jurisprudence est un hérétique (zindîq); celui qui allie les deux,
atteint la vérité ou est le parfait réalisé (tahaqqaqa)."
L'Imam Junayd al-bagdâdî a dit :
"Le soufisme est entièrement bon comportement, celui qui
te dépasse en bon comportement, te dépasse en soufisme."Il Pense aussi que: "le soufisme est de protéger les instants."
Abū Al-Fatḥ Al-Bustī disait aussi à propos du soufisme:
"Depuis toujours on s'interroge sur le mot soufi
Du mot laine , dit-on , il proviendrait
Moi je ne l'attribue qu'aux personnes élevées
Celles qu'on qualifierait de Safî(Pures)
Selon René Guénon le sens premier et fondamental du
mot "soufi" est donné par "l'addition des valeurs numériques des
lettres dont il est formé. Le mot soufi a le même nombre que El-Hikmah
el-ilahiyah, c'est-à-dire la "Sagesse divine" ; le soufi véritable est donc
celui qui possède cette sagesse, ou, en d'autres termes, il est el-ârif
bi'llah, c'est-à-dire "celui qui connaît par Dieu », car Dieu ne peut-être
connu que par Lui-même". Source
Michel Malherbe dans son ouvrage les religions de l’humanité dit : " le soufisme est le mysticisme de l’Islam. Comme tel, il a
la particularité d’exister aussi bien dans l’Islam sunnite que dans l’Islam
chiite. Décrire le soufisme est une tâche redoutable. Comme tout mysticisme, il
est avant tout une recherche de Dieu et son expression peut prendre des formes
très différentes. D’autre part, par ses aspects ésotériques, il présente des
pratiques secrètes, des rites d’initiation, eux aussi variables selon les
maîtres qui l’enseignent."
Selon Ibn Arabi: "Le
soufisme est d’observer intérieurement et extérieurement le comportement indiqué
par la loi divine, en d’autres termes avoir un tempérament de nature divine."
En plus de Rabia Al Adawiyya, voici une liste de quelques figures soufis qui ont marqué la mystique musulmane à travers le temps:
- Hasan Al Basri
- Ibn Arabi
- Al Farabi
- Al Ghazali
- Al Halaj
- Djalal Al din Rûmi
- Abdel Qader al Djilani: fondateur de la tarika Al Quadyria
- Junayd
- Malik Ibn Dinâr
- Hafez
Les premières écoles Soufies s'élaborent au IXeme siècle à
Bassorah et à Bagdad autour de maîtres réputés comme Junayd et son disciple
al-Hallaj.
À partir du XIIe siècle se répandent des confréries (tariqa)
où les adeptes (murid), à la recherche de l'effacement en Dieu (el fana'ou
fi-llah), sont guidés par un cheikh ou murchid dans la pratique du dhikr, qui
est l'élément central du rituel soufi. Ainsi naissent notamment la Qadiriyya à
Bagdad au XIIe siècle, l'ordre des derviches mawlawi de Jalâl ud Dîn Rûmî à Konya
au XIII ème siècle, la Naqshbandiyya en Asie centrale au XIVème siècle, la
Sanusiyya au XIXème siècle au Maghreb… Le mouridisme et la tidjaniya
essentiellement présent en Afrique.
Chez les Soufis, La tarîqa est
symbolisée par le rayon d’un disque dont le contour externe serait la loi
religieuse exotérique (charia) et dont le centre serait la réalité divine (Al haqîqa).
La "voie"
exprimerait donc l'idée de prolonger et d'approfondir la tradition musulmane,
en tant que vecteur d'une transformation de soi.
Une confrérie soufie se place en principe toujours sous la direction d'un maître (Chaykh) qui, par le biais d'un pacte initiatique établi avec ses disciples, s'engage à les guider dans leur cheminement spirituel.
- Voici une liste non exhaustive de quelques confréries (Turuq)soufies:
La Qadiriyya
Fondée par le cheikh Moulay Abd al Qadir al-Jilani
La Ruzbihaniyya
Fondée à Shiraz par
Rûzbehân, active de 1265 à 1791.
La Kubrâwiyya
Fondée par Nadjm
ad-Dîn Koubra, né dans le Khorassan iranien (1145-1221La Suhrawardiyya
Elle fut très influente en Iran, en Afghanistan et en Inde.
La Chadhiliyya
C'est une confrérie « maghrébine » fondée par l'imâm
Chadhili (1196-1258), né au Maroc, disciple d'un grand soufi de Tlemcen
(Algérie) et ayant vécu à Bougie (Béjaïa), au Maroc et en Égypte.
La Bektachiya (XIIIème siècle)
C'est une confrérie anatolienne, due à l'influence de Hajji
Bektach, chiite duodécimain venu du Khorasan (Iran).
La Naqshbandiyya
Confrérie fondée par Mohamed Bahâ al-Dîn Naqchabandî dit «
le Peintre » (1317-1389). Cette confrérie a eu beaucoup d'influence en Turquie
en Asie en général.
Les Aïssawa
Née à Meknès, la ville sainte marocaine, dans le courant du
xve siècle, cette confrérie serait l'œuvre de Sidi al-Hadi Ben Aïssa (né en
1456 ou 1466).
La Tijaniya
fondée par Cheikh Ahmed Tijani en 1782 dans une oasis algérienne.
L'Idrîsiyya
Confrérie soufie fondée par le maghrébin Ahmad ben Idrîs
(1760-1837)
La Mouridiyya
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